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ECF Chamberonne

La réalisation de la galerie de Broye va considérablement augmenter les volumes d’eaux claires qui seront amenés dans la Chamberonne et rend nécessaire un réaménagement complet du cours d’eau. 

Avec un lit élargi, la rivière sera en mesure d’absorber des débits plus importants. Quant à la réalisation de nouveaux aménagements, comme des bras secondaires et des surfaces inondables, elle renforcera considérablement les valeurs écologiques du site et lui permettra de retrouver une dynamique naturelle.

Introduction

La Chamberonne constitue le dernier maillon de la chaine de ruisseaux et rivières qui amènent l’eau de la Sorge, de la Mèbre et du ruisseau de Broye vers le lac (bassin versant de 38 km2). 
Entre la jonction avec la galerie de Broye et le lac Léman, le projet prévoit de faire passer la largeur moyenne du lit de la Chamberonne de 8 à 16 mètres.

Ces nouvelles dimensions visent les deux objectifs globaux des bases légales fédérales et cantonales, soit :

  1. La protection contre les crues: augmenter les capacités hydrauliques de la rivière,
  2. La revitalisation: créer un espace de dynamique naturelle réservé à l’ensemble des êtres vivants du cours d’eau. 

Il est prévu de remplacer les franchissements actuels de la rivière pour les piétons (sur le site de l’UNIL et à l’embouchure) et les véhicules (route cantonale) par de nouveaux ouvrages.

D’un point de vue de l’espace naturel, une vaste étude a été menée en amont du projet pour identifier, cartographier et consigner les différents types de milieux et espèces végétales et animales présentes sur site. Au niveau des arbres, ceux-ci ont été recensés selon leur valeur qualitative, le projet a été élaboré afin de conserver tous les arbres d’importance. Sur le site de l’Université de Lausanne, chaque arbre abattu sera compensé par un nouveau spécimen, au final, il y aura même plus d’arbre qu’aujourd’hui.

Bien que des abattages soient prévus pour l’élargissement du cours d’eau, de nouveaux arbres seront replantés, et de nombreux habitats de rives humides soumis à une dynamique alluviale et lacustre seront recréés. À terme, la valeur naturelle de l’ensemble du site de la Chamberonne sera considérablement renforcée, abritant de nombreuses espèces animales et végétales.  

Élargir pour plus de sécurité

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Élargir pour plus de sécurité


La future galerie de Broye acheminera, lors de fortes pluies, de grandes quantités d’eau directement dans la Chamberonne. À l’état actuel, la rivière n’est pas dimensionnée pour accueillir ces débits et nécessite un élargissement.

Débit moyen actuel de la Chamberonne:  0,758 m3/sec.

Débits de dimensionnement prévus (Scénario Q100 ans):  

  • Chamberonne 110 m3/sec.
  • Chamberonne amont 90 m3/sec.
  • Galerie de Broye 65m3/sec.

Au niveau technique, en face de la sortie de la Galerie de Broye, le lit du ruisseau va être renforcé.

Informations détaillées dans le rapport de synthèse 
Suivi en direct de la quantité de l’eau de la Chamberonne

Renforcer les valeurs naturelles

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Renforcer les valeurs naturelles


La renaturation est une des priorités pour promouvoir la biodiversité des cours d’eau. Une étude a été menée pour identifier, cartographier et consigner les différents types de milieux et espèces végétales et animales présents sur site à l’état initial. 
PDF vers l’étude

Le tracé de la rivière sera basé sur le relevé des arbres, dont les plus remarquables seront conservés et qui vivront au fil de l’eau sur des îlots. D’autres arbres seront abattus pour laisser la place au nouveau cours d’eau élargi de la Chamberonne, composé d’un lit mineur suffisant pour la faune piscicole, de terrasses tantôt sèches, tantôt humides favorisant les amphibiens. 

Une attention toute particulière va être apportée à la faune et à la flore du site, que ce soit durant la phase de réalisation, comme à l’état final. À terme, une compensation des milieux détruits par les travaux aura lieu par de nouvelles plantations, ce qui  améliorera considérablement les valeurs naturelles du site et le rendra plus résistant aux changements climatiques.
PDF vers le résumé « Plus-value environnement »

La qualité biologique de la Chamberonne en sortira grandie, sans pour autant négliger l’aspect sécuritaire et le risque d’inondation.

Soutien à l’étiage

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Soutien à l’étiage


L’étiage est, en hydrologie, le débit minimal d’un cours d’eau. Lors des périodes de sécheresse, le débit d’étiage à l’aval de la Chamberonne dépend fortement des eaux pompées du lac vers le cours d’eau par les réseaux de chaleur de l’EPFL et de l’Unil.

Ces acteurs ont un rôle très important à jouer pour maintenir la qualité environnementale de la rivière.

Description des travaux

Les travaux sur le secteur de la Chamberonne commenceront en même temps que le chantier de la Galerie de Broye par la création d’un nouveau pont sur la RC1, qui permettra l’écoulement de la rivière dans un espace largement plus généreux qu’actuellement. S’en suivra la réalisation d’un deuxième pont au niveau du Synathlon.

La suite prévoit la réalisation des ponts de l’Anthropole et de la Grange sur le site de l’UNIL. 

Ils seront dimensionnés pour recevoir du trafic lourd, néanmoins, le revêtement de surface sera réalisé afin de faire la part belle à la mobilité douce et d’intégrer au mieux ces ouvrages dans l’espace du site de l’UNIL.

Les travaux de renaturation de la Chamberonne débuteront par le secteur situé entre l’embouchure du Léman et la route cantonale (Parc Bourget). À l’embouchure du Léman, un large delta va être créé. Il fera le lien entre l’espace lac et l’espace cours d’eau et amplifiera la portée de l’île aux oiseaux Leusonna. Une nouvelle passerelle au Delta sera créée permettant la liaison entre St-Sulpice et Lausanne, sans pour autant détruire le pont historique, qui restera sur place, comme témoin de l’ancien aménagement.

Les travaux de renaturation se poursuivront ensuite sur le site de l’UNIL, qui accueillera également une nouvelle passerelle de la Méridienne. En amont du projet, à la sortie de la confluence de la Mèbre et de la Sorge, les seuils vont être supprimés, ceci afin de favoriser la faune piscicole.

Impacts et nuisances

Les accès aux zones de chantier, que ce soit au Nord du bâtiment de l’Anthropole (pour la Galerie de Broye) comme aux différents secteurs en travaux le long de la Chamberonne pourront occasionner des déviations et la suppression temporaire de certaines places de parc. 

Les installations de chantier pour les travaux de renaturation au niveau du Parc Bourget impliqueront des déviations des itinéraires piétons via la forêt avoisinante. 

Avant-après

Organisation

Le projet de la Chamberonne est porté par l’Entreprise de Correction Fluviale (ECF) de la Chamberonne, avec comme partenaires : DGE, UNIL, Chavannes-près-Renens, Ecublens, Lausanne, St-Sulpice.

Canton de Vaud Unil Chavannes-près-Renens Ecublens, ville et campagne Ville de Lausanne Commune de St-Sulpice Confédération Helvétique

L’ECF Chamberonne est maître de l’ouvrage. Le Canton et la Confédération subventionnent le projet à hauteur de 95%, les 5% restants sont divisés entre les communes et le propriétaire, en l’occurrence, l’UNIL.

Calendrier prévisionnel

Mise à l’enquêteAutomne 2024
Début des travauxPrintemps 2026
Fin des travaux Fin 2028

Coûts estimatifs*

Chamberonne25’000’000 CHF
ECF Chamberonne9’450’000 CHF
Confédération13’022’500 CHF
Communes / Propriétaire2’527’500 CHF
* les coûts sont ceux présentés dans le cadre du décret adopté par le Conseil d’Etat en janvier 2020. 
Ces coûts seront réévalués avant le début de la réalisation. 

Réalisations similaires

De nombreux projets de renaturation des cours d’eau sont entrepris dans le canton de Vaud, parmi lesquels la Thièle à Yverdon et le Delta de la Broye constituent des exemples de réalisations similaires.

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Les travaux de renaturation de la Thièle consistent à consolider les digues, protéger les infrastructures et les terrains agricoles riveraines contre les risques de débordement, élargir l’espace du cours d’eau afin de redonner l’aspect d’origine sur ce tronçon et favoriser la biodiversité.

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Les travaux de renaturation à l’embouchure de la Broye , portant sur un tronçon de 350 mètres du cours d’eau et sur une portion de 450 mètres des rives du lac, permettant à la rivière de retrouver son tracé d’avant les corrections de 1930 tour en créant une zone alluviale sur plus de 11 hectares, qui sera à nouveau soumise à des dynamiques naturelles.